Jeune docteure en géographie
Contact : caroline.sarrazin1 [at] gmail.com
Titre de la thèse : Entre bien commun, fonctions écosystémiques et systèmes productifs : les plans d’eau du Téraï face aux récentes transformations socio-spatiales (Népal)
Directrice de recherche :
Joëlle Smadja (Centre d’études himalayennes - UPR 299)
Résumé
Entre pression foncière et compétition sur les ressources, la plaine du Téraï (Népal) est confrontée à d’extrêmes bouleversements socio-culturels et territoriaux, qui influent sur les modes de gestion de l’eau, notamment à travers l’utilisation de plans d’eau, les "pokhari" en nepali. Considérés comme un héritage culturel fort pour les groupes de population, les plans d’eau possèdent de multiples fonctions, à la fois sociales, culturelles, religieuses, environnementales ainsi qu’économiques, et sont encore utilisés régulièrement par les populations Tharu et Madeshi, vivant au Téraï depuis plusieurs générations.
Cependant, les pokhari ont été fortement négligés des recherches scientifiques et représentent exclusivement un intérêt économique majeur pour les institutions népalaises, délaissant ainsi les savoir-faire locaux et les différentes pratiques en place.
Cette thèse propose de combler ces lacunes scientifiques. Son objectif est double : d’une part, elle analyse la diversité des "pokhari" dans le but de construire une typologie exhaustive (quarantaine de critères) de ces infrastructures hydrauliques présentes au Téraï, à partir de données spatialisées et qualitatives. D’autre part, elle vise à identifier les modes de gestion et les systèmes de production, en s’interrogeant sur les déterminants de cette diversité de formes et d’usages.
Mots-clé : Téraï ; corps d’eau ; gestion sociale ; eau ; pression ; compétition ; dynamiques territoriales ; enjeux socio-économiques ; vingt-et-unième siècle
Vidéo : Caroline Sarrazin - gestion des plans d’eau au Népal