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Soutenance de thèse de Caroline Sarrazin (associée au CEH), lundi 22 juin 2020 à 15h30, Campus Condorcet

dirigée par Joëlle Smadja, directrice de recherche au CEH, et Olivia Aubriot, chargée de recherche au CEH

 
 
 
 

Titre de la thèse

Les pokhari dans la plaine du Népal : des étangs à usages multiples ou passant à la pisciculture exclusive dans le contexte tendu des transformations territoriales du Téraï oriental

présentée par Caroline Sarrazin, doctorante au CEH

La soutenance se tiendra le lundi 22 juin 2020, à 15h30, en salle 0.004 au rez-de-chaussée du Bâtiment de recherche Nord du Campus Condorcet ((cf. map et localisation du Bât. de Rech. Nord)). Entrée par le 15 rue Waldeck-Rochet. Station de métro : Front Populaire.

Étant donné le contexte particulier que nous traversons, deux options sont possibles si vous souhaitez assister à la soutenance :

  • Sur le lieu physique de la soutenance : dans ce cas, dans le respect des règles de distanciation sociale, la salle ne pourra accueillir que 25 personnes. Merci de me prévenir de votre présence par email : caroline.sarrazin1[at]gmail.com

  • En visioconférence par Zoom : en cliquant sur le lien suivant et sans nécessairement télécharger l’application (merci de vous connecter entre 15h15 et 15h30 pour que nous puissions commencer la soutenance à l’heure) :
    https://us02web.zoom.us/j/87228427609
    Heure : 22 juil. 2020 03:00 pm Paris
    ID de réunion : 872 2842 7609

Merci de votre compréhension

Membres du jury :
DERIOZ Pierre, Maître de conférences, Avignon Université : rapporteur
GAUTIER-COSTARD Emmanuèle, Professeure des Universités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : rapportrice
COCHET Hubert, Professeur, AgroParisTech : examinateur
GHIOTTI Stéphane, Chargé de recherche, ART-Dev - UMR5281, CNRS : examinateur
AUBRIOT Olivia, Chargée de recherche, Centre d’Études Himalayennes, CNRS : co-Directrice
SMADJA Joëlle, Directrice de recherche, Centre d’Études Himalayennes, CNRS : Directrice

Résumé de la thèse

La gestion des ressources, qu’il s’agisse de la terre ou de l’eau, représente un des défis contemporains majeurs pour les sociétés rurales. Dans la plaine du Téraï oriental (Népal), qui renferme des densités de population élevées (plus de 500 hab./km²), des restructurations territoriales amènent les communautés villageoises à faire face à de fortes tensions foncières et à des pressions croissantes sur l’eau et le foncier. Elles entraînent notamment des changements dans les pratiques individuelles et collectives associées à l’utilisation et à la gestion des pokhari. Ces plans d’eau, de tailles diverses (de 0,01 à 6 hectares ou plus), sont définis dans ce travail comme des écosociosystèmes multi-usages étant donné la combinaison des usages qui répondent à des besoins distincts (économiques, domestiques, de subsistance) et illustrent des perceptions fluctuantes en fonction des acteurs de l’eau. De tenure publique ou privée, les pokhari sont gérés collectivement par des communautés villageoises Tharu ou Madhesi, des populations originaires de la plaine, ou individuellement et plutôt par des exploitants-indépendants Pahari, venus des montagnes du Népal, et qui, au travers de leurs initiatives personnelles, participent au processus d’individualisation dans la gestion des ressources. Alors qu’ils sont omniprésents dans les districts de Saptari et de Sunsari, nos deux terrains d’étude, ce n’est qu’à partir des années 1990 que les pokhari deviennent la cible de politiques publiques visant à augmenter la productivité du territoire par le développement de techniques agricoles intensives de hauts rendements : parmi celles-ci, on retrouve la pisciculture intensive dans les pokhari, qui se développe exponentiellement grâce à la mise aux enchères d’autorisations d’exploitation individuelle et privative de plans d’eau autrefois collectifs.

Cette thèse de Doctorat combine une approche qualitative et quantitative : une typologie est construite pour l’analyse des caractéristiques de 232 plans d’eau localisés à Saptari et à Sunsari ; elle est combinée à une analyse spatio-temporelle de l’évolution des surfaces en eau des pokhari, et met en lien le développement des logiques gouvernementales néo-libérales avec l’intensification du productivisme dans l’utilisation des plans d’eau. Pour autant, face aux interdictions d’usage de plans d’eau anciennement collectifs, des communautés interrogées dans la plaine revendiquent leur territoire de l’eau et l’appartenance identitaire qui s’y rattache. La lutte discrète contre des formes nouvelles d’exclusion sociale permet de reconsidérer les rapports de pouvoir dans la gouvernance des plans d’eau de la plaine.

Mots-clés : Népal ; plaine du Téraï ; plans d’eau multi-usages ; socioécosystèmes ; politiques publiques ; gouvernance territoriale de l’eau ; pisciculture intensive ; tensions

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